SALES
- florencequoilin18
- 29 juil. 2018
- 2 min de lecture
C'est cool, c'est chouette, Quel calme, c'est l'paradis, Loin de la foule, tous désertent. Digne d'un bel après-midi, Un dimanche en page blanche Nous y sommes en juillet, pardi ! Aux soldes, que voilà, que voici ! De courtes en longues manches, De pantacourts en bustiers à franges, Sacoches aux baskets, tout se mélange. Prix sacrifiés, rabais à la criée ! Slips léopards, colorés, soutifs rembourrés, D'la fantaisie, pulls rayés, tissus chamarrés, Des étiquettes barrées, un public ciblé. 50 % affichés, tant de publicité ! Les vacanciers ont débarqué. Jolies dentelles, jeans dépareillés Où des trous au niveau des genoux Font désormais l'unanimité ! De tongs en pull-overs à trous-trous Y en aura pour tous, un peu de tout ! Partout des paillettes sur les cirés Sauf que personne n'en achète ! C'est comme si tu brûlais une allumette Au coeur ardent de l'été ! Enfin, moi, comme une conne, j'y étais. J'ai certes dégoté, déniché Un short sympa à motifs lignés, Un classique qu'on reporte De soldes en soldes, peu m'importe Ce que vous allez de moi, penser ! Ben oui, c'est mon portefeuille A ce que je sache, pas le vôtre ! On ne va pas en noircir des feuilles, On a bien plus à penser ! La valise sera bientôt bouclée, Chapeau de paille sur elle, déposé, Une paire de godasses bien cirées, Un gilet soyeux pour la soirée, Pour l'automne, un coquet velours côtelé, Un duffle-coat comme jadis, on en portait. En fait, rien ne se démode En période de soldes. Ce qui est comique, aussi, Tant qu'à clore mon billet ici, Ce sont les meufs qui en raffolent Et qui pourraient passer pour folles, Celles qui poussent la porte Dès les heures d'ouverture, Sous la bienveillante escorte De leur moitié qui les supporte. Une bien curieuse aventure Qui m'a fait sourire, je vous l'jure ! Chuis prête à recommencer s'il le faut Même s'il fait, à mon estime, un brin trop chaud !
Photo de Cathy Osztab Borie publiée avec son autorisation.
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