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DESESPERANCE

  • florencequoilin18
  • 29 juil. 2018
  • 2 min de lecture

J'ai pas l'moral, Je m'sens plus que mal. Piégée, tel un animal Placé dans un refuge. Dans ma tête, le grabuge, Le chaos, un déluge, Un tsunami intérieur. Mirettes en torrent de pleurs. Je n'intéresse personne, Même que mon téléphone A cessé de sonner, J'suis amorphe, atone, Délaissée, apeurée. Plus solitaire qu'un mystère, Une orpheline de père et de mère, Un grain de sable dans l'désert. Plus personne ne me parle. J'ai perdu mon éclat, ma joie Comme les fleurs, leurs pétales. Je me fais inutilement du mal. Je ne sais plus, je ne sais pas Ce qui m'attend, en quoi je crois. Cafardeuse, ennuyeuse, Un brin emmerdeuse, Brebis des prés galeuse. Mélancolique, nostalgique, Inutile, pareille à une relique, Pourtant, j'essaie, je m'applique Mais vite, je retombe dans le vide, Tout me semble insipide, Triste, funeste, putride. J'éprouve du spleen, J'ai perdu mes amis, Mon sourire, mes copines. J'ne sais plus qui je suis. Tout le monde m'ennuie, Je ferme les portes, La chaleur m'insupporte, Moi qui, hier, étais si forte, Si volontaire et téméraire, Plus rien ne me réconforte, C'est l'été en hiver, Du paradis à l'enfer. C'est arrivé comme ça, Sans crier gare, Un matin, mon regard A croisé le miroir, J'me suis trouvée moche, L'air terriblement hagard, Cernée, véritable fantoche. Sous mes yeux, des poches. Plus envie de sortir, De me divertir, de courir Après le temps, les rêves. A petit feu, je crève. Alors je vais me coucher Pour tâcher d'oublier, Mais je ne dors pas Car je n'ai pas sommeil, Plus jamais sommeil. Je recouvre mes oreilles Pour ne pas les entendre, Ne surtout pas les surprendre, Du battement de leur coeur Au timbre de leur voix. Au fil de ma torpeur, Dans mon pucier, je me débats. Je cauchemarde, je flemmarde, Je me barricade ! Je ressens de l'effroi, J'ai si faim d'amour Et si intensément froid Que même au nouveau jour, J'arbore toujours ma croix. Elle est lourde, Tellement lourde En fonte, en acier, en bois, J'avoue, je ne sais pas. Je suis devenue muette et sourde, Aveugle et balourde. Je clos les volets, Je tire les rideaux, Même qu'il fait beau, Je n'veux plus voir le soleil, J'ne veux plus entendre les oiseaux. Je reste en retrait, Je bats en retraite, Je cours à ma perte, Tant pis... Je m'enfuis. Voilà où j'en suis, Aidez-moi, je vous en prie !

D'après une photo de Cathy Osztab Borie


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