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SOUS SON EMPRISE

  • florencequoilin18
  • 29 déc. 2017
  • 2 min de lecture

Ben quoi, qu'est-ce que tu m'veux, morveux ? Je sors de la douche, ai démaquillé mes yeux. J'ai les cheveux bien gris, j'ai pas fait ma colo, Pour peu, je me couperais bien les cheveux, Pourquoi pas, me mettre la boule à zéro ?

J'ai pris de la brioche. Oui j'me laisse aller ! Depuis que t'es parti, j'ai pris pas mal de kilos. Je me suis gavée de chocolats, ai arrêté le vélo. Je sais que c'est nul, de 1 à 10, tu me donnes zéro Et pour peu, tu te ferais passer pour un héros !

Désolée ce soir pour ma tenue vestimentaire ! Délaissée la nuisette, j'porte une chemise de nuit d'hiver, Comme se parât, jadis, je l'avoue, ma grand-mère ! Je n'attendais plus ta visite ! Je m'souviens qu'la dernière Remonte à des plombes, mon coeur en jachère !

Et toi, t'arrives comme Zorro, tu m'nargues tel un rigolo ! Avec ton pas lourd dans l'entrée, tes airs rétros de gigolo ! Ta mèche en arrière, tes si petites et stupides manières, Ta façon de ne pas vouloir faire mais qui en fait de trop ! Mais crois-tu sincèrement que je n'ai pas assez de caractère ?

J'suis pas là pour récolter le fruit amer de tes misères. Je peux supporter l'Absence, le silence, mais plus ta peau ! J'ai trop porté à bout de bras, tes colères, mon salaud ! Loin de moi l'idée de porter dans mes contrées, ton drapeau. Je file vers une île où ton ombre ne flottera sur mon bateau.

Une bien triste fin pour un amour que j'imaginais beau. Pour toi, j'aurais fait le tour de la Terre même en métro, Cela peut prêter à sourire mais on m'a amputée du ciboulot ! Là, j'ai plus de cerveau ! J'ai atteint le pire niveau, Je n'aurais pas fait mieux : avec toi, j'ai gagné le gros lot !

Bon, on va encore dire que j'écris comme Aznavour, oh ! Ca suffit ! Je quitte la scène, dans mon flot de trémolos. Je lâche ton fidèle public, je tire désormais le rideau ! Je m'en vais dormir, me couvrir de mes oripeaux. Ne reviens plus à charge, triste sir, funeste maquereau !

Malgré tout, je te tire réellement mon chapeau ! J'admire ton esprit maléfique, manipulateur à gogo. Pour peu, on t'octroierait le prix des quiproquos, Quand tu mens aussi bien que tu respires, trop c'est trop. J'suis enfin parvenue à mettre des mots sur mes maux.

D'après une très belle photo de Nicole Brenner, publiée avec son autorisation.


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