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L'INVITE SURPRISE 🌞

  • florencequoilin18
  • 29 déc. 2017
  • 2 min de lecture

C'est fou c'que tu m'as manqué, sacrée fripouille. J't'avoue que je n'ai cessé de te chercher, Depuis début décembre, j'ai fait des fouilles. J'te rappelle qu'on est nés ensemble ! A midi, par un beau jour de septembre.

J'te voyais pas dans les bras de ma mère. J'étais trop occupée à mordiller sa chair, Enfin le bouton de son sein, si tu préfères. Tu devins ma seconde gourmandise. Après le lait maternel, tu m'as conquise.

Sous ton regard bienveillant et ton éclat, Dans la cour, j'ai ébauché mes premiers pas. A cloche-pied, au jeu de la marelle, De la sorte à sauter jusqu'à la balancelle. Sur l'herbe fraîchement coupée, on se croisa.

Rentrant les ballots de foin avec mon père, Cueillant les noisettes à l'aube de l'hiver, Il nous arrivait aussi d'aller voir la mer, J'me souviens que tu dorais la peau Des estivants qui folâtraient dans l'eau.

Les beaux narcisses ornés de ta couleur Ouvraient au printemps leur joli coeur. Le jardin était en liesse dès ton arrivée, J'ai connu l'émoi de l'école buissonnière, Taquinant le gardon au pied de la rivière.

Juchée sur la selle du vélo, l'nez sur le guidon, Flanquée de la vieille voisine qui jouait à l'espion. Des parties de cache-cache au jeu du bouchon, Quand, à la belle saison, saisis de notre baluchon Nous allions marauder des prunes ❤ de lion.

Sous ton aile bienfaitrice, j'ai dégrafé mon corsage J'avais passé l'âge tendre d'être sage :) Mon soupirant et ma frêle silhouette se frôlant Se découvrant, sous nos airs encore innocents Nous nous sommes aimés, l'espace d'un instant.

Foulant la forêt, les sentiers, main dans la main, Tu surplombais l'aube claire de nos lendemains. Lorsque les larmes du ciel déchiraient le silence, Nous privant par là de ta divine présence, La tristesse nous gagnait, la vie, dépourvue de sens.

J'me réjouis toujours que tes rais me surprennent, Alors que l'hiver apparaît. Terrasse ce ciel de traîne Qui prend en otage en heures lasses les jours courts ! J'ai hâte à me dorer la pilule sous tes rayons de velours, Ceux qui caressent ma peau comme on aime d'amour.

Je subodore que ta lueur endimanchera les prés, Arborera ton sourire, illuminant par là les arbres givrés. Décorera l'azur, habillera de joie le morne verger Qui meurt de froid sous le joug des fortes gelées. Oh soleil ! Reviens parmi nous, nos joues enluminées.

D'après une très belle photo de Loic Douessin, publiée avec son autorisation.


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