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HAS-BEEN 😂

  • florencequoilin18
  • 29 dĂ©c. 2017
  • 2 min de lecture

J'suis crevĂ©e, vidĂ©e, flapie, extĂ©nuĂ©e. Ramollo, flagada, essoufflĂ©e, vannĂ©e Semblable Ă  un vieux panier tressĂ©. StressĂ©e Ă  gogo, pulpe de citron pressĂ©. J'ai plus d'jus ! Je suis fanĂ©e, assĂ©chĂ©e Tel un bouquet posĂ© au pied de ma tombe. J'ne suis plus mordue ! C'est l'hĂ©catombe ! A coulĂ© tout au fond malgrĂ© lui, l'hameçon ! MĂȘme que s'en est noyĂ© mon ami le poisson ! J'suis devenue un gĂ©ant de l'ombre du nĂ©ant, J'ai Ă©chouĂ© telle une pierre, au fond de l'ocĂ©an. J'suis esquintĂ©e d'avoir couru le marathon. La course Ă  la montre, c'est plus pour moi, J'ai passĂ© l'Ăąge, dĂ©nuĂ©e de jambes et de bras. Ce jour, je souffle la bougie de mes cent ans ! J'me suis chopĂ© de sacrĂ©es courbatures ! J'ai l'esprit qui divague, les os qui craquent. C'est fou comme ça vient vite l'usure ! J'ai reçu en visage une sacrĂ©e claque Alors que je pensais encore traverser les murs. Je tombe par terre comme la poussiĂšre ! Je me ramasse tant bien que mal, quelle misĂšre. Je me tiens aux rampes, fais gaffe aux escaliers. Je gravis les marches en levant bien les pieds. J'ai rĂ©servĂ© ma chambre dans une maison d'vieux On n'sait jamais, peut-ĂȘtre bien qu'un "zamoureux" Se serait planquĂ© quelque part, dans un placard, PrĂȘt Ă  tout sacrifier pour obtenir un rancard ! Je crains de perdre la tĂȘte car j'ai cru ouĂŻr Qu'Ă  partir d'une certaine Ăšre, c'est toujours pire. Avant que ma mĂ©moire ne me fasse dĂ©faut, J'ai rĂ©digĂ© un testament oĂč je r'mets Ă  niveau Les morveux, les profiteurs, les dĂ©lateurs. Ceux qui hier, me faisaient encore peur ! Et je rigole, je me marre ! Je les emmerde Pour tout vous dire ! Quitte Ă  tout perdre Mais je prĂ©fĂšre cela Ă  les maudire, Car en rire m'amĂšne bien plus de plaisir. Il m'arrive, harassĂ©e sous le poids des annĂ©es D'observer leurs mines rogues et effrontĂ©es, Leurs petits yeux cruels, leur dĂ©marche non assurĂ©e. J'avoue qu'en mĂ»rissant, je n'suis plus trĂšs sage. Mais je suis fiĂšre d'ĂȘtre ce que je suis devenue MĂȘme si je ne suis guĂšre Ă  mon avantage. Il est certain que je ne poserai plus jamais nue. J'ai bien pris conscience que j'ai passĂ© l'Ăąge... :) Alors, je vous tire mon chapeau, ma rĂ©vĂ©rence ! Laisse derriĂšre moi un soupçon de fragrance. Je baisse le rideau, je tente dĂ©sormais ma chance Dans un autre monde de respect et de biensĂ©ance.

D'aprÚs une photo de Béatrice Derenoncourt, publiée avec son autorisation.


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