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PORTE-BONHEUR

Je me rappellerai toujours, Mon amour, cet été. Par un bel et chaleureux vendredi 14 juillet, Mon gourmand amant, je patientais à mon chevet. Oh seigneur, comme on a pris le temps de s'aimer !

Souviens-toi de Chaudfontaine, du parc Hauster. Je revois les arbres saisis par cette douce lumière, Comme si c'était hier. J'en ressens encore des frissons, Tes baisers sur mes lèvres enfiévrées, à profusion.

Fabrice, tu as souvent évoqué le souffle du vent Dans les arbres. Notre cachette, cette atmosphère. A vrai dire, je ne savais plus si je touchais terre. J'aurais pu renaître des autres, ou brûler en enfer.

Je m'en fichais pas mal, puisque tu étais là. Tu me pressais contre toi, je n'étais plus moi. Tu me manques tellement que je me demande Parfois comment je fais pour être aussi vivante !

Lorsque tu es parti, j'ai cru que j'allais crever, Que sincèrement, je n'allais pas y arriver. Parce que j'ai continué malgré tout à t'aimer Et toujours, je pense, j'espère, je t'aimerai.

Je ne parviens pas à te détester, à t'oublier. Je sais que je perds mon temps mais l'écrire Me permet sincèrement de moins souffrir. Et au fil de nos regrets, tu sais que je t'attendrai.

Le souffle était chaud dans nos oubliettes. Nous étions tellement beaux, tellement à la fête. Le velours de tes mains encerclant ma taille, Je me sentais prise dans ton coeur, en tenaille.

Je n'ai pas idée à nous livrer des batailles, J'emploie mon énergie à bon escient, vaille que vaille. Je ne sais que te dire car il faut du talent Pour ne pas se faire du mal, être intelligent.

Juste ces quelques mots pour que tu saches A quel point, nos si infimes et habiles attaches Resteront gravées dans mon port d'ancrage. Je ne peux rien, trop lourd est ton bagage.

Trop de larmes auraient pu paraître puériles !

Je ne suis après tout qu'une île en exil. Je t'avais fait une promesse, ne l'ai pas tenue. J'avais songé aller au delà de ma retenue.

Mais les barrières de mon éducation ont cédé ! J'ai outrepassé les règles, les ai transgressées ! Les bonnes moeurs, à ma perte, les pures pensées ! Que la chair est faible sous le poids des péchés.

Si d'aventure, tu changeais d'avis, mais à présent j'en ris, La porte te serait peut-être bien ouverte, ou fermée. Pour être franche, je n'ai fait de double de la clé Mais, par le trou de la serrure, tu pourrais apporter le gui !

Oui, le gui à la bonne année, en guise de dernier baiser.

D'après une de mes photos, au parc Hauster. Ce texte est dédié à Fabrice ♥


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