PARFUMS DE TOLERANCE
- florencequoilin18
- 2 nov. 2017
- 2 min de lecture
Tope là : praliné, chocolat ou vanille, selon. J'avoue ne pas connaître ton identité, ta religion. Je me mêle à la couleur de ta peau, ton horizon. J'aurais rêvé que, dans ce monde de déraison, Tout un chacun fusionne désormais, à l'unisson. Sur la foire de Liège, je perçois leurs sourires, Leurs moments de plaisir, leur innocence, les rires Qui les animent alors que la musique se donne, Un univers insouciant où les aigris se pardonnent Sous la floche du carrousel d'où mille cris résonnent. Je m'imprègne de l'odeur grasse des croustillons Je subodore des papilles flattées de délectation. Les lumières par milliers brillent de mille feux, Il semblerait même bien que les gens soient heureux. Je frôle des pommes d'amour qui brûlent de passion. J'suis un témoin énamouré de la ritournelle du carrousel, De la grande roue sous la pluie, épousant l'arc-en-ciel Qui s'est invité par surprise, des chevaux de labeur Tournant sur eux-mêmes pour encore 24 heures, Et des manèges, avec élan, prenant de la hauteur. Dame tarot flanquée au dos de la baraque à frites, Le cortège d'Halloween, ses déguisements hétéroclites. La frayeur des attractions à sensation, les émotions, Les mains qui s'élèvent, les poches qui se vident Tandis que les quidams se tâtent où toutes les tentations. Tope-là : condisciple de scooter, petit ange de bonheur. Trémousse-toi sous la musique électronique ou des rappeurs, Demain, on se goinfra de barbes à papa ou de nougats. Nos pas nous guideront, je pense, jusqu'au Pont d'Avroy Chez Achille, le glacier, prince de goûts et de saveurs. Dès le crépuscule, on valsera ! La cité ardente ne dormira pas. Jusqu'au bout de la nuit, régnera en nous un air de fiesta, Les adultes boiront de la bière, les plus téméraires, de la vodka. En tout cas, une chose est certaine : resteront en moi, A tout jamais ces regards praliné, vanille et chocolat.
D'après une photo de Christian Molitor, publiée avec son autorisation.
Kommentare