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L'AMANT

  • florencequoilin18
  • 2 nov. 2017
  • 2 min de lecture

Alors que je ne l'attends pas, il arrive gaiement, Une idée dans la tête, un parfum de conquête. J'atténue ses tourments, on fait même la fête, Et au pied des continents, florissante guinguette.

Je l'aperçois hésitant, culpabilisant tel un enfant Qui a peur d'être pris en délit, flagrant. Il n'aime pas mentir mais ses moments de plaisir Lui vont à ravir, lui seyant comme un gant.

Alors qu'il franchit le seuil de la cuisine, Il me blottit dans ses bras, sous la bruine. Enlève ses chaussures, ne pas laisser de traces, Retire ses vêtements. Avec ferveur, je l'embrasse.

Les taches de rouge à lèvres ne sont pas permises, Juste ne pas trop insister sous la foudre de mes "kiss". Tout en discrétion. Faire en sorte que notre relation Ne soit divulguée car il redoute le quand dira-t-on.

Toujours les mêmes endroits où se rencontrer. En été, nous déjeunons sous le vieux pommier, En hiver, nous nous enlaçons au pied de la cheminée.

Les saisons se colorent et je ne me lasse de l'adorer.

J'espère encore et toujours qu'il reviendra, Que jamais rien ni personne ne nous séparera. Parce que je l'aime d'un amour tendre et intense Au mépris d'irrévérencieux qui brisent notre silence.

Car il y a des curieux, des âmes impures, Des êtres malveillants qui murmurent Des injures, qui profèrent des menaces Dès lors que notre avenir tient de l'audace.

Je l'aime d'un amour géant, innocemment. Je prends ce qu'il me donne, je n'attends rien Enfin, je ne sais plus, au juste, très bien Car il occupe l'espace, et je l'avoue, je le retiens.

Dans ses yeux, je noie mes manques, mon chagrin, Tout ce que depuis deux ans, j'ai occulté Ce qui a fait ma force, ce qui d'hier, me soutient Je ne sais plus qui je suis, ni d'où je viens.

Il peut revenir demain. Je lui appartiens. Enfin mon coeur, nos mains et nos liens. Je demande juste à rester comme je suis Comme je l'accepte, tel qu'il apparaît, lui.

Sous la houlette de nos qualités et nos défauts, Nous construisons un monde pétillant et beau. Où aucun de nous ne s'ennuie, où l'on s'étonne Du rire des fous qui, bruyamment, résonne.

Je l'emmènerai dans des pays lointains, Nous nous roulerons dans des meules de foin. Nous serons joyeux, heureux, amoureux. Je lui fais la promesse de l'emmener très loin.

Maintenant suivra-t-il mes chemins incertains ? En ressentira-t-il l'envie, simplement le besoin ? Je me souviens du grain de sa peau, de ses mots. Ne l'ai-je pas sublimé, finalement, mon héros ?

Fabrice, mon Ange, mon délicieux Amour Je me remémore ton premier baiser enfiévré Qui a brodé d'ardeurs mes lèvres inanimées Et leur a rendu vie d'une manière inopinée.

Pour Fabrice.


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