APOTHEOSE
- florencequoilin18
- 2 nov. 2017
- 1 min de lecture
Par pitié, ne me pleurez pas, En aucune manière, ne me regrettez pas. Je suis juste passée de l'autre côté Par un tunnel où règne désormais la paix.
Autour de moi, de belles couleurs, Une lumière puissante, de la bonne humeur. De la joie de vivre, des retrouvailles, Bientôt, je fêterai même mes fiançailles.
J'ai rencontré à nouveau Pierre, Paul, Jacques, Les apôtres de mon enfance, au bord du lac. Nous avons improvisé un déjeuner sur l'herbe Tandis que vous déposiez à mes pieds, la gerbe.
Je ressens encore les frissons dans mes ailes, Le battement de mon coeur. Oh que la mort est belle ! Une délivrance, un univers lumineux, intense, Où les oiseaux chantent et les anges dansent.
Je n'ai plus de repères, je me déplace dans l'espace. Libre de mes mouvements. Jamais, je ne me lasse. Je voyage partout. Je me gausse de vous ! Petites âmes se chamaillant parmi les sages et les fous.
La nuit dernière, j'ai retrouvé ma grand-mère. Nous avons évoqué les souvenirs de naguère. Je traverse avec aisance les arcs-en-ciel, Tout me paraît léger, pur et m'émerveille.
J'assiste à des couchers de soleil sur la mer, Pour de vrai enfin ! Ses vagues ourlées de mystère Déposent à même mon regard un parfum de bohème Qui se distille au mépris d'anciens matins blêmes.
D'après une photo de Christian Gallet, publiée avec son autorisation.
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