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LA CINQUIEME SAISON

  • florencequoilin18
  • 20 sept. 2017
  • 2 min de lecture

Une âme qui pleure ne peut bien écrire. L'encre de mon sang coule sur le buvard du temps. Coeur qui soupire n'a pas ce qu'il désire. Alors il vaut mieux attendre le retour du printemps.

Mon bel amant, tu es parti, brutalement. Tu m'as laissée au bord de la route, Seule avec ma crédulité, ma déroute. Le chemin me semble être long, assurément.

Je ne crois pas aux rencontres, au hasard. J'avoue n'avoir jamais eu à l'idée de chercher, De scruter ma montre ou même mon miroir. Et je n'ai rien voulu de ce qui m'est arrivé.

Mais indirectement, j'ai mal de ton absence, Alors que je m'étais promis d'être forte, D'apprendre à tenir la bonne distance Personne, aujourd'hui, ne me réconforte.

Je suis de l'automne une page du calendrier, Une feuille que le vent arrache par poignées, Un sentier bordé de pommiers et de noisetiers Qui laisse filtrer une pâle lumière de fin d'été.

O comme j'aimerais te revoir, t'enlacer, Baiser tes yeux de braise, m'enfiévrer ! Rembobiner le film et devenir muette. Couvrir mon regard d'or et de paillettes.

Mais pourquoi m'obstiner, Seigneur ? Alors que tu m'as causé tant de douleurs ! Que tu m'as conduite droit en enfer, Tu m'as éconduite telle une mauvaise mère.

De quel feu je parviens à présent à me chauffer Alors que tu as emporté avec toi ma chaleur ? Après tout, j'ai sacrifié sur l'autel de nos amours Tout l'espoir que j'avais placé tout autour.

Dans le sillage de mes pas, la sagesse Me salue, me dit bonjour. Je la contemple. Je ne connais malheureusement pas son adresse Mais j'irai rejoindre avec plaisir son temple.

Je ne sais si elle voudra de moi. Il n'est certainement pas encore l'heure...

D'abord, me délester de mes leurres

Et me laisser bercer doucement par sa voix.

D'après une très belle photo de Christian Gallet, partagée avec son autorisation.


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