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VEUVAGE

  • florencequoilin18
  • 15 août 2017
  • 1 min de lecture

Les lèvres pincées Désormais closes. Inhabitées, résignées. Jadis, habillées de rose. Ma main posée sur la joue, Portant la marque de tes bijoux. Ce collier de perles, Ce voile noir en tulle, La robe soyeuse qui ondule, Les dessous en dentelles. Le bras appuyé sur la valise, Comme une attente Alors que notre vie se brise. Sur mon visage, la brise Sous laquelle je me laisse Désobligeamment surprendre, Telle une sculpture de glaise. Mon regard dans le vide, J'ai perdu tout espoir. Il est pire qu'un suicide De ne pas s'être dits au revoir. Penser aux jours qui viennent. Comment les remplir ? Je pourrais aller à Paris, à Vienne Y traîner mon ennui ou y mourir. Dis-moi, à bon me lever le matin ? Et me coucher le soir ? Je n'entendrai plus le son de ta voix, Ta peau contre la mienne Ne nous enveloppera plus, toi et moi. A chaque jour suffit sa peine. Il n'y aura plus jamais de lendemain Et cela me glace d'effroi. Comment survivre à ton absence, Toi qui étais le gardien de mes errances ? De ce monde, je tire dès lors ma révérence.

D'après une très belle photo de Cathy Osztab Borie, publiée avec son autorisation.


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