PLUME D'AMOUR
- florencequoilin18
- 15 août 2017
- 2 min de lecture
Le mal de vivre, c'est quand tu es loin de moi, Que je ne peux te prendre dans mes bras. Quelle souffrance, ton absence, cette déchirure, Cette brisure, cet abandon face à moi-même. Comment est-ce possible que, si fort, je t'aime ? Ton éloignement me paraît insupportable et ingérable. Je t'ai promis le meilleur et je connais l'enfer. Mais on s'est dit qu'on allait ce "break", le faire Pour mieux se retrouver, si loin de l'intolérable. Ce n'est pas une rupture car notre idylle Est plus belle que le premier jour du printemps Tandis que je me croyais plus indépendante qu'une île. Au moins j'aurais appris qu'au fil de nos sentiments, Je suis bien moins libre qu'auparavant. Mon coeur bondit de ma poitrine ! Je pleure, Je sanglote encore et encore... Et je t'attends. Mon amour, si fort, poignant, tenace et puissant. Tu m'habites, tu me plonges dans le néant. Je n'ai plus de toit, j'ai emporté ton coeur en exil. Mes jours sont vides de sens, concaves et futiles. J'ai perdu mon âme; je suis une terre stérile, Où le soleil s'est éteint, comme l'hiver en avril. Je scrute le ciel, je me rapproche de la fenêtre. Je rêve dans ma tête d'une porte ouverte Où ton ombre apparaîtrait, ta frêle silhouette. Mais bon, nous devons nous détacher Car je dois retrouver, enfin, mon identité Et toi, tes repères mais aussi en toi, la fête. Nous sommes devenus fous à lier ! Au pire, on pourrait malgré nous, creuser Un caveau afin de nous y balancer ! Notre amour est bien trop fort. Par moment, je voudrais expirer ! Laisser pour morts nos efforts. Il m'arrive, j'avoue, d'avoir de drôles d'idées. Notre ferveur va me faire crever. Je ne sais plus quoi faire, ni envisager. Je ne peux me taire, mais ça tu le sais. Tes doigts sur ma peau viennent se poser. Des frissons parcourent mon corps Qui ne se lasse de t'adorer. Mais qu'allons-nous faire ? Mon coeur chéri et vénéré ? Seigneur, comment ai-je fait Avant de te rencontrer ? Je n'arrête pas de me poser Ces questions qui me font du tort Et me privent de ma liberté. Tu es partout, sur ma ligne d'horizon, Tu t'infiltres dans les interstices de mes émotions. Au lever du matin, dans mon imagination. A l'été de ma vie, ma tendresse, ma raison Je n'ai plus d'espace; mon coeur de glace A fondu sous le joug de notre passion. Douceur, caresses et grâce Ont pris place au mépris de mon abnégation. Fabrice, ta plume d'amour t'embrasse Avec force et toute sa détermination. Mais bon, qu'allons-nous devenir ? Des sages ou des pauvres martyrs ? Nous avons passé l'âge de tant souffrir. Nous sommes les otages de notre avenir. Donnons-nous du temps d'avoir ce talent De grandir encore, de nous muer en or, D'apprendre à nous découvrir, toujours et encore. Mon Dieu comme je t'aime, Ma plume lourde, comme je t'adore...
D'après une photo de Valérie Brisard, publiée avec son autorisation.
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