MON BEL AMOUR
- florencequoilin18
- 9 juil. 2017
- 2 min de lecture
La porte de mon coeur est ouverte, Je t'attends depuis des plombes. Entre donc ! Sans toi, je cours à ma perte. Je ne suis plus que poussière et ombre. Je me terre au fond de ma tombe. Pousse donc un peu la fenêtre, Oublions ce qui nous entoure, Ce monde hostile et immonde. Que notre tour-miracle d'amour A tout jamais, nous inonde, Au péril d'éventuels obstacles. Pour te séduire, te conquérir, te plaire, Je serai une douce et délicate colombe. Je serai du désert, une fleur en exil, Un oasis en paix; je deviendrai le pistil Qui manque aux fleurs trop fragiles. Je serai tes ailes, le bleu de ton ciel, Je te couvrirai de baisers de miel. Le soir, je me coucherai flapie, éteinte, Si loin de nos tendres et jolies étreintes. Et dès le crépuscule, je laisserai de côté Mon tumulte, mes tourments, mes regrets. Je t'appellerai dans mes rêves Jusqu'à ce que mon âme en crève. Je sais, ce texte est dur à lire, Mais je ne vais pas te mentir. Ton absence est si lourde de sens. Si quelquefois, tu es mon essence, Il arrive aussi que ton absence Me plonge dans un désarroi immense. On ne s'est rien promis, J'ai très bien appris et compris. Mais la force de nos sentiments A pour moi, tant d'importance. Tu ne devais être que mon amant Mais mon coeur bat la chamade, Je ne peux le laisser en rade. Je t'aime fort, je n'espère rien. Mon corps frissonne sous tes mains, Qui m'adorent. Alors que tu t'enfonces Au creux de mes reins, Je ne ressens plus l'once De mes défunts chagrins. Je te retiens, je te reviens Tel un souffle tenace et divin. Comme hier, fugace, me semble loin. J'aperçois les ballots de foin, Sous une belle lumière, Pour peu, je croirais en mon destin. La nature est belle, l'été en son festin Se dessine tandis que les ronces Décroisent les doigts de nos mains. Oh mon amour, je décompte les heures Qui nous éloignent de nos ardeurs ! Tu es si loin, je suis dévastée ! Mais Seigneur, de quelle terre es-tu né? Enfin voilà, je t'adresse cette honorée, Un peu vieille France, je le reconnais. Des horloges, j'ôte les aiguilles, Du bruit des fanfares, le tintamarre, Des arbres; le souffle du vent, Des oiseaux, leur magnifique chant. Des trains, leurs quais de gare, De la vie, ce qui brûle et qui brille. A la simple idée de te revoir, Mon coeur bondit de joie. Ma bouche rit aux éclats. Il y a comme un air de foire Dans un univers triste et aux abois.
D'après une très belle photo de Laurence Chabalier, publiée avec son autorisation.
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