MA VIE

Je t'offre, je te donne Mon âme en partage, Mes pensées secrètes, Mon coeur à marée haute, Mon sang qui bouillonne, Mes rires aux éclats, Mes cris, quelquefois, Mes larmes de joie, Mon plaisir qui jaillit, Mon corps qui trésaille, Ma lumière qui t'inonde, Ma présence qui te garde, Mes rêves qui t'attendaient, Mes espoirs les plus fous, Mes confidences, leur sincérité, Ma peau qui tremble, Moi qui n'ai jamais froid. Mon coeur qui palpite, Mes mains qui te caressent, Mes bras qui t'enlacent, Mes yeux rieurs ou moqueurs, Ma jeunesse en éveil, Mes craintes, parfois, Mes lendemains prometteurs, Mes nuits sans sommeil, Mes doigts dans les tiens, Qui t'accrochent, te retiennent. Mes dimanches de peine, Mes hivers de chagrins, Mes étés en haleine, Mes souvenirs qui deviennent Subitement, les tiens. Mes heures perdues Gagnées par ton ardeur, Teintées de mille couleurs. Ma vie comme bruit de fond, Au gré du tambour et des cymbales Qui s'enflamme et s'emballe. La force de mes sentiments, Ce qui est beau, fort et grand. Mon avenir, si tu en veux, Te promettre d'être heureux, Surmonter les obstacles, les tourments. Le regard des envieux, des curieux, De vieillir l'un à côté de l'autre, Devenir le treizième apôtre, La cinquième saison, Le paradis sur Terre, Si loin des guerres, de l'enfer, De la terreur, de la misère. Mes paysages de campagne, Gravir ensemble les montagnes, Abattre les cloisons, les murs, Nous sustenter d'eau et de fruits mûrs, D'amour et de tendres murmures. Ranger le mauvais à tout jamais, Dans des tiroirs fermés à double clé. Et avancer chaque jour, Sans se poser de questions, Laisser faire les choses Le temps que dure une rose. Loin de la ligne de l'horizon, Du retard des floraisons, Du givre qui blanchit les prés, De la sécheresse, des grêlons, Des orages de passage, Des guêpes et des frelons. Découvrir ce que l'on ne sait, Apprendre comme des enfants, Redevenir simples, humbles, Oserais-je dire, innocents.

Fabrice, je t'offre, je te donne Ma vie.

d'après une de mes photos de ce 9 juillet 2017.