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C'EST DOMMAGE

Une réflexion sur ce monde de déperdition, en passant, un état d'âme qui ne fera pas changer le monde d'un iota où personne ne se sentira concerné, comme toujours. Car Dieu est amour. Certains portent leur croix ou ne ploient pas devant leurs choix, quitte à heurter l'opinion publique et ses beaux discours. Moi, je suis quelqu'un d'entier et je ne sais pas faire semblant, ni me taire. Alors je noircis les pages blanches de mes soirées à ne plus toucher Terre. Je me fiche pas mal d'être jugée, des faux-semblants. Je suis ma route au gré de mes envies, de ma liberté effrénée mais aussi sous le phare de mes sentiments. On ne rencontre pas les gens par hasard. Le hasard fait plutôt bien les choses. Je crois au destin. Je crois en sa force. En sa foi. Je ne cherche à endoctriner personne. Chacun fait ce qu'il veut et ce qu'il peut, quelle que soit sa race, le trottoir où il est né ou la chambre d'hôpital, parfois à même le sol souillé, au beau milieu des bombes et des tombes. Mais chacun apporte de l'eau à son moulin, vit selon ses croyances, ses espérances, ses errances. Nous nous nourrissons tellement de nos racines que nous en oublions nos ailes... Quel gâchis. Je n'épouse aucune conviction, ni religion, j'ai bien des théories mais fondamentalement aucune idéologie. Je suis prête à me remettre en question, à réfléchir au sens de la vie, à abattre les cloisons qui m'empêchent d'avancer. En fait, je suis ma propre proie. Je suis l'antidote de l'abnégation. Mais vous ? Au fait, qui êtes-vous ? Ce qui me stupéfie est ce rapport de séduction entre les individus, on se rencontre, on se dit si vite "tu" alors qu'on ne se connaît pas. Dans ma tête, un vrai branle-bas de combat ! Enfin, pour moi... Les célibataires représentent des "belles affaires" ! Mais dans quel monde vivons-nous ? C'est lourd et déplaisant, violent, ce manque de respect mais en parler, ça reste tabou. Une femme seule est à la merci des hommes, au pire, on la prendrait pour une nonne, une fanfaronne voire une sauvageonne. Pourquoi ? La solitude est-elle vraiment synonyme d'un bonheur qu'on emprisonne ? N'oublions pas que, dans cet univers de déraison, nous évoluons... Je vous regarde, vous qui vous êtes unis pour la vie, l'alliance au doigt que l'on arbore, qui n'êtes pas heureux mais bon il y a à payer la maison, ne pas faire de peine, rester pour les enfants, puis les petits-enfants, toujours la même rengaine, les crédits en cours valent bien plus que le grand amour, la voiture, les vacances, se donner bonne conscience au risque de sa vie, rester malheureux. Songer à sa sécurité quand on sera devenu un peu plus vieux... Puis il y a les amis des amis, le quand dira-t-on, tant qu'à faire, prendre une maîtresse à l'occasion. "Et toi tes amours, quelles nouvelles ?" Le genre de question où tu aurais envie de foutre une paire de claques à ton interlocuteur comme si ton coeur était programmé ! C'est donc ça, l'Amour ? Un clair de lune dans un hôtel ? Un corsage déposé au pied de l'autel ? C'est ce que vous avez à offrir en partage ? Cela vous arrive encore de savoir vous regarder dans un miroir ? Je vous ai heurtés, dérangés, dans vos certitudes, j'ai osé bousculer vos sacro-saintes habitudes ? Et bien tant pis... J'ai été mal apprise... Et tant qu'à faire, j'en rajouterais une couche ! Une femme seule n'est pas un objet, un être louche ou farouche. Elle n'a pas à avoir à se justifier par rapport à ses décisions. Elle aura même l'outrecuidance de vous faire des remontrances ! Maintenant, il y en a assez des clichés, de vos messages grivois, de vos flatteries de rats d'égout teintées de mauvais goût. Peut-être vous êtes-vous trompé d'écurie... Moi, je ne mange pas de ce pain-là. Quitte à me noyer au fond d'un puits... Enfin voilà, vous savez tout... Je vous souhaite une bonne route, j'espère que vous trouverez enfin la sérénité au bout de votre chemin, pas la déroute. En moi, sachez que vous n'avez jamais semé le doute Mais en vous, le saurez-vous jamais, pauvres sagouins ?

D'après une photo de Cathy Osztab Borie, publiée avec son autorisation.


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