JE PENSE ENCORE A TOI
- florencequoilin18
- 17 mai 2017
- 2 min de lecture
Un printemps sans vie alors que la nature a repris ses droits. Tu ne seras plus jamais là. Tu n'es pas mort, enfin, je suppose Mais dès l'instant où tu as pris ta décision de rompre nos liens J'ai senti que plus jamais, je ne pourrais songer à demain. J'ai pris cent ans depuis que tu es parti et des cernes, aussi. Il ne s'est passé un jour depuis sans que je ne pense à toi. J'ai cru remonter la pente, c'était pour mieux la redescendre, J'ai songé renaître de mes cendres mais je dois abdiquer. C'est long une année, tu sais... à t'attendre, à espérer Que tu aies changé d'avis, que tu aies bien réfléchi Mais tout compte fait, je ne connaîtrai jamais la vérité. Pourquoi Ciel m'as-tu, ce fameux vendredi soir, congédiée ? On était si bien ensemble, on avait les mêmes goûts, Je nous appelais les jumeaux, on était libres et fous Mais le pire, entre nous, c'est ma voix qui te scande, Que je me souviens de tout, des moindres détails De nos rendez-vous tendres, de ta main qui me tiraille Alors que je patauge dans la boue. Comme j'ai mal... Je te l'avoue. Tu me trouvais tellement belle Mais j'étais faite pour toi. Eux passent, m'interpellent Mais mon coeur ne bat pas; je manque à leur appel. C'est sous un flot de larmes que j'écris ces maux, Car de notre duo, finalement, tu auras eu ma peau. Je t'aime encore, c'est bien cela le pire, Même que personne ne m'a fait autant souffrir. Mais comment est-ce possible ? C'est si terrible De se sentir à ce point-là si peu vivante. C'est comme si tu avais pris de mon ventre Cet enfant que j'aurais pu, va savoir, t'offrir. Enfin, les autres, mes amis peuvent comprendre Ce que jamais je n'ai eu le courage de leur apprendre. Et pourquoi, avec obstination et passion, j'écris : Pour circonscrire ce silence de peur qu'il ne s'étende, Comme une maladie, une petite mort latente. Il ne s'est passé un jour sans que je ne pense à toi, Ni une heure, une minute, une seconde, une nuit Tu m'habites, tu m'envoûtes, tu es le toit, les voûtes De mon édifice qui tient encore un peu, debout.
D'après une photo de Christian Gallet, publiée avec son autorisation.
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