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VAGUE A L'AME

  • florencequoilin18
  • 1 mai 2017
  • 1 min de lecture

"Il s'éteint doucement l'homme qui ne voyage pas, Celui qui se retranche dans ses terres, Celui qui ne couvre pas de son regard les plaines, Qui jamais ne s'égare dans les champs, Ne va à la rencontre des oiseaux les chants, Ignorant les peuples mouvants, Les herbes folles des dunes qui dessinent Des presqu'îles d'utopies hors du temps. Il succombe l'homme qui vivote, retenu par ses chaînes Ses habitudes, son quotidien, l'âme en chagrin. Ils s'épuisent dans les méandres du destin Ses rêves de baladin bâillonné. Il n'apprend rien, celui qui n'emboîte pas ses pas Dans ceux de la découverte, claquemuré Entre ses funestes murs désavoués, Enfermé dans une maison sans porte ni fenêtre. Ses désirs d'évasion s'estompent, Il a capitulé sous le voile de l'opprobre. Au fil de sa léthargie, il a perdu toute énergie, L'ébauche de son avenir s'est anéantie sous le joug D'une morne inertie qui épouse les ires des fous. Il s'assoupit l'homme dont les yeux sont cousus, Au mépris de curiosités qui se sont tues. Il ne s'étonne plus par ce qui l'entoure, Il se lève de sa chaise pour rejoindre son fauteuil, Il vit sa vie comme un sempiternel deuil Où désormais chaque minute s'égrène Dans les stigmates du silence."

D'après une photo de Laurent Berthier, publiée avec son autorisation.


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