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LE POUVOIR DES FLEURS

  • florencequoilin18
  • 1 mai 2017
  • 1 min de lecture

"Janvier, le chant des oiseaux se fait muet, J'ai beau tendre l'oreille, le ciel est couvert et déserté, Le soleil a cessé de briller, je me tapis sous mon manteau épais. Le jour se décline en larmes de pluie qui dégoulinent. Avril, l'hiver a tiré sa révérence, désormais ma capeline Fait office d'offense, je flatte de mes yeux les narcisses, Dispose les tulipes qui dansent dans le vase Et de leur candeur, ravissent de la cuisine, son espace. Les muscaris enchanteurs, les muguets odorants Taquinent mes narines au détour d'un instant. Juin, le pouvoir des fleurs est à son comble Sous des ciels peuplés d'éclairs d'hécatombes Battus par les grands vents, couchés dans les épis dorés, Egarés dans les bleuets, apparaissent les boutons d'or, Leur corolle s'emportant à la lueur des coquelicots, Je respire l'odeur des champs, mon trésor et je m'endors Au creux des pâquerettes qui m'ont offert l'hospitalité. Juillet, sous l'emprise de sa chaleur et de sa langueur Dessine tel un portrait un lys élégant Et éphémère qui se dresse dans mon parterre, Irise mon regard, sous la bienveillante rose trémière Qui s'acoquine en maîtresse docile d'une digitale imaginaire. Cosmos, soucis, capucines, campanules, iris, Floraisons et inflorescences aiguisent mes sens, Réjouissent de leurs coloris variés mes pupilles extasiées. Septembre, je garde à n'en plus finir le souvenir Des fenaisons, des rhumes de foin, des agapanthes Tournoient de sournoises et austères asters Qui ouvrent la porte aux funestes bruyères, La morne saison est arrivée, l'automne flamboyant Et les plaines fumantes désavouent avec véracité Ce qui furent plaisantes les escales de ces moments parfumés."

D'après une photo exceptionnelle de Laurent Berthier, publiée avec son autorisation.


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