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ESCAPADE NOCTURNE

  • florencequoilin18
  • 27 avr. 2017
  • 1 min de lecture

"C'est par un dimanche matin d'hiver Somme toute bien ordinaire Que je perds la notion du temps qui s'écoule. S'offrir ce luxe de s'extraire des draps de satin, Saisir à contre-courant les éloges du printemps. Taquiner mes narines aux effluves du jasmin, Emoustiller mon éveil des arômes du café. Par les interstices de l'aube claire, j'allume le jour. J'estampille de mon stylo à billes Le papier écorné, jauni, craquelé. Je flatte de mes flagorneries Les minutes qui s'égrènent en tranches de vie. Je m'imprègne des silences de la nuit, Dans ma solitude bienveillante, où jamais l'ennui Ne s'imbibe de ma passion démesurée Je capture l'instant sacré et le chérit. Le monde s'est arrêté de tourner, Il n'y a plus de passant, de badaud, de voisin, Le jour se lève et s'empare de la lumière. Doucement le chant des oiseaux résonne Les narcisses s'éclosent dans mon parterre qui foisonne Le clocher de l'église tambourine les matines Haut perché, l'arbre du jardin me toise De son air grandiloquent. J'ai quelques longueurs d'avance Sur les aiguilles de l'horloge Qui me narguent de ne jamais Appréhender le repos. Quelque part, on se ressemble... Le repas du guerrier sonne le glas De mon insolente torpeur, Il n'y a pas plus grand bonheur Que de puiser sa force dans cette atmosphère Irréelle et infiniment légère. Au mépris d'un tantinet de regrets, Je décanille, je vague à l'âme, Je vaque à mon petit grain de folie" ♫ ♬ ♪ ♩ ♭ ♪

D'après une photo de Laurent Berthier, publiée avec son autorisation.


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