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LA RUPTURE

  • florencequoilin18
  • 9 avr. 2017
  • 2 min de lecture

"Ce soir, je vais inventer le huitième jour, la cinquième saison. Je n'écrirai pas de poème, je ne ferai pas couler l'encre Indélébile de mes rires sur les murs. Je flatterai de mes pensées en murmures Mes mûres humeurs mi figue, mi-raison. Je me tamponne des beaux mots, juste envie d'éteindre le jour. Ton insuline traîne toujours dans le frigidaire, L'horizon se profile au péril de tes délires imaginaires. Les fleurs dans le parterre s'interrogent de ton absence. Et oui, tu n'es plus là et c'est mon choix. Je l'assume. Ni remords, ni regrets, je m'exclame ! Notre amour est mort, et de ce qu'il a vécu, je retiens Des bribes de ta voix, l'éclat de ta prestance, Tes allers et retours, tes vagues à l'âme mais peu m'importe Puisque désormais, j'ai bel et bien fermé la porte. Je ne ressens ni haine, ni colère, ni amertume Juste t'avouer que malgré moi, je pense parfois à toi. Et même si mon coeur habite d'autres cieux, S'il palpite sous le regard d'un homme audacieux Somme toute il s'égare au détour d'un adieu. Ce matin, j'ai ouvert les fenêtres ! Le givre recouvrait la plaine et de son air altier L'hiver se narguait de mille et unes découvertes. J'ai extrapolé et supposé ces fruits cueillis à la sauvette, Cette campagne odorante, simple et si guillerette. Une superbe lumière s'empare du paysage, Les arbres s'émeuvent et épousent les nuages, La nature est belle ! Simple et naturelle. Je suis heureuse ! Je virevolte ! Je parfume de mes narines ces senteurs printanières, Ces onctuosités qui naguère, faisaient flotter dans l'air Un parfum de bohème, des vapeurs de je t'aime..."

D'après une très belle photo de Laurence Chabalier, publiée avec son aimable autorisation.


 
 
 

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