EBAUCHE DE BONHEUR
- florencequoilin18
- 7 avr. 2017
- 2 min de lecture
"Je le reconnais, le brouhaha du vendredi soir, Les voisines telles de vieilles copines, jaspinent. Je les entends rire aux éclats, sur leur transat. Je m'évade subrepticement; j'ai allumé la lanterne. Le soir se décline et moi je m'incline, l'âme en berne. Que j'aurais aimé partager ces instants-là, avec toi Mais tu es si loin de moi.. Face à la mer Et moi en proie à mes interrogations et mes doutes. Même cette fin de saison qui louvoie en août Me laisse pantoise... Je déguste les mûres De ce qu'un arbuste m'offre en murmures. Allons à la fête, à la rencontre des noisettes ! Foulons les chemins et sentiers boisés Laissons les pêcheurs et leur hameçon sur le côté. Bientôt de retour le brame des cerfs, Les ciels en éclairs, le tintamarre des tonnerres Les minutes qui s'égrènent au clair des aubes taciturnes. Et la brume et le brouillard qui s'entremêlent, Témoins oniriques d'un été qui se consume. Déjà les feux de cheminée se dessinent En esquisses d'effluves que l'on devine. Les bûches s'épousent à l'entrée du jardin; Les troncs d'arbres ont été découpés en petits dés, Les vergers déposent à même le sol les noix, Pommes, poires et herbes au soleil, brûlées. Je me balance au gré du vent, poétesse d'un instant. L'être ubiquiste qui scrute l'horizon se prélasse Et hume les fragrances des embruns, Le rose, le blanc, le bleu, le brun Peu importe les couleurs et les parfums Je suis partout et nulle part à la fois, Je ne suis rien de plus que moi"... ♫ ♬ ♪ ♩ ♭ ♪
D'après une très belle photo de Sabine Deixonne, publiée avec son aimable autorisation.
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