AU BORD DU LAC
- florencequoilin18
- 7 avr. 2017
- 2 min de lecture
"Je décompte les jours qui me séparent de toi. Comme un chien fou, je cours sur la plage Où nos deux coeurs entrelacés ont fait naufrage. J'ai perdu mes repères et nos points d'ancrage. Tu es si loin de moi. Je me fourvoie, je me débats, Je me noie dans les eaux troubles de ma mémoire. La solitude m'insupporte, j'ai fermé la porte Sur de supposées histoires; à double tour. J'ai clos le tiroir, ai posé la serrure, oh désespoir ! Croire au temps qui s'écoule, taire les minutes creuses. Les courbes de mon corps épousent les draps morts. Je crève l'oreiller de mes poings liés. Ah cette attente obstinée... L'impatience se love au creux de mes reins, De tous ces petits riens, je me tiens malgré tout, debout. J'aimerais te serrer dans mes bras, revoir ton sourire, Entendre le son de ta voix, t'offrir des perles de plaisir, T'étreindre, loin de toute complainte, mon puits d'amour, Me perdre dans ton regard, allumer un feu de cheminée Mais les braises se consument dans mon âme tourmentée. T'aimer ? Le puis-je encore ? Ton retour est imminent. Je prends un train, je regarde le paysage défiler. Besoin de changer d'air, de respirer la montagne. Au bord du lac, je contemple des reflets le décor, Les feuilles désormais cousues de fils d'or dansent. Et alors que le monde s'endort, les arbres en transe Honorent le soir qui se décline. Je me tapis dans ton ombre. Les collines sinueuses flattent mes yeux enchanteurs, Je sais désormais que les sombres heures s'inclinent. Tu me manques douloureusement. Mon coeur soupire. Je décompte les jours qui me séparent de toi".
D'après une très belle photo de Jess Cr. publiée avec son aimable autorisation.
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