LA TOSCANE
- florencequoilin18
- 6 avr. 2017
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"Mirifique, elle apparaît, sous son lit d'impétuosité, Bercée par des bouts d'ouate, teintée de ce ciel sucré-salé, Saupoudrée de bravade, où les nuages tels des sucres d'orge Défilent sous mes pupilles extasiées, où les fenaisons flanquées d'hardiesse viennent se colorer de parfums de liesse, où les épis de blé tels ma chevelure inopinée enroulent ces plaines sinueuses, j'ai planté le décor, semblable à la savane. Songeries, espièglerie façonnent l'atmosphère. Semences dorées, l'espace dévasté, sauvage et délesté Elle m'émerveille, me captive et cambriole mon sommeil. Elle se pâme, elle ondule, sous les plaines fumantes, Je la hume, l'Impertinente, La douce, la tendre, l'ensorcelante Toscane. Sous ses collines qui se déclinent, En une kyrielle de versants qui s'illuminent, Les cyprès empreints de douceur et de calme, D'un rai de lumière l'exclament ! Au mépris de ses embruns inexistants Où je me grise de mille excuses de ne point pouvoir Honorer l'étendue de toutes ses ardeurs, Je larmoie, je m'émeus mais je demeure, l'esclave De son campanile, de ses imaginaires tourments. Que mes tempes cognent, que batte mon coeur, Que chavire à la lueur de ce paysage éblouissant Toute la beauté du monde ! Ce hameau, perdu, tel un bourg dans la montagne Fait office malgré lui de bagage, de bagne. Frimousse de la campagne, je déambule au gré de ce paysage Et de ma bulle, je l'accompagne, je l'acclame, La Toscane !"
D'après une splendide photo d'Olivier Rocq, partagée avec son aimable autorisation.
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