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IL PLEUT SUR LE JARDIN...


"Alors que la lumière remplissait tout l'espace, Rendant au paysage pastoral son aura de grâce, Un éclair a surgi de nulle part et déchiré le silence. J'abrège mon errance et ma besace se balance Au gré de mon épaule dénudée. Dieu que j'aime l'été ! Les fleurs dans les prés, les bleuets, les boutons d'or, Ces exquises esquisses de simplicité et de volupté, Les pissenlits, les épis de maïs et le blé doré, Les parfums d'aubépine qui taquinent mes narines, Le son du violon qui donne du plaisir à mon ouïe, Pour peu, je me croirais au paradis ! Les papillons déploient leurs ailes à la lueur du jour, C'est beau comme dans un rêve ourlé de velours. Je capture ces gouttes qui se déposent avec désamour Sur les vieux pavés descellés de la cour. Alors que le printemps expire, enfin, je respire. L'été a poussé son premier cri de joie, Il exprime par ce fait son émoi et teinte d'éclat La nonchalance qui s'invite aux repas. La table est dressée, la nappe posée, Les chaises disposées, le couvert annoncé ! Reste juste à convier les invités. Enfin, certainement demain Car à l'heure qu'il est, il pleut sur le jardin".

D'après une photo de Arielle Martinez, publiée avec son aimable autorisation.


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